Les responsables de l'enseignement universitaire de Médecine d'Urgence vous proposent de répondre à une enquète démographique.

L' objectif est de faire un état des lieux des effectifs des urgentistes en activité et des besoins à court terme pour notre spécialité. Ce travail est impératif pour 3 raisons :
- l'accord sur le temps de travail qui va se mettre en place avant l'été.
- la mise en route attendue en 2016 du DESMU sur une maquette de 4 ans (dont un an d'interne séniorisé)
- le G4 Nord, Picardie, Normandie(s), sur lequel nous voulons mener cette enquête souffre d'une démographie médicale précaire (généralistes, urgentistes et spécialistes).
Pour ces raisons, il nous faut récolter ces données essentielles pour mieux définir l'avenir démographique de notre spécialité et donc ses besoins en formation.

Donnez-nous les moyens de justifier le nombre d'internes que nous inscrivons dans la filière Médecine d'Urgence et qui viendront bientôt rejoindre vos équipes.

1) L'accord sur le temps de travail va imposer à chaque service d'estimer ses besoins en praticiens au regard de l'activité. L'enquête nationale de la DRESS (juin 2013) a fait un point des effectifs médicaux et de l'activité des SU. Les données doivent permettre de comparer les effectifs réels des services avec les recommandations professionnelles de SUdF éditées en 2010. Ces recommandations semblent bien avoir été acceptées comme une base de discussion par le ministère.
Il manque néanmoins à cette enquête un partie prospective. En effet, la spécialité de médecine d'urgence n'est pas encore stabilisée … Si les PH urgentistes sont bien nommé en médecine d'urgence, la spécialité n'est toujours pas reconnue par le conseil de l'ordre. Le DESCMU est une formation complémentaire et non qualifiante. Les praticiens sont inscrits au conseil de l'ordre sous le label de leur "spécialité de formation", médecine générale pour la majorité et non pas reconnus comme urgentistes.
Les urgentistes actuellement présents dans les services peuvent être amenés à les quitter : départ en retraite, changement de spécialité (avec retour vers leur spécialité d'origine), autres motifs … Comme on ne forme pas un médecin urgentiste en 5 minutes, il est nécessaire de disposer d'éléments de pilotage démographique pour notre spécialité.

2) Concernant le DES-MU : des postes d'internes d'urgences seront proposés dès le début de l'internat. Leur nombre sera décidé par chaque ARS en sachant que, comme il n'y aura pas de création nette des postes d'internes, ceux-ci seront des redistribution à partir des autres spécialités.

Méthodologie proposée
1) Création d'un site internet (Docteur Benoît RAECKELBOOM, Association APEASEM) où chaque chef de service et chaque praticien pourra entrer directement ses données.
2) Fonctionnement en réseau par région/CHU : un référent universitaire est responsable de l'enquête couvrant les départements de sa région. Il établi une liste des structures d'urgences publiques et privées. Il contacte ses collègues chefs de service et leur expose le but de l'enquête.
3) Chaque chef de service se fait le relai local pour promouvoir cette enquête.
4) Chaque praticien est invité à répondre de façon ANONYME.

Enfin, l'enquête auprès des praticiens tente de préciser quelques points sur les activités extra-clinique qu'il nous faut absolument faire valoriser dans le temps travaillé et donc payé.

Nous qui travaillons dans des régions mal dotées sur le plan sanitaire, ne laissons pas des ARS et le ministère décider pour nous quels sont nos besoins en internes et en assistants en médecine d'urgence. Appuyons nous sur des éléments démographiques fiables qui nous appartiennent.
Nous invitons donc tous les praticiens à répondre à cette enquête sur le G4 et restons disponibles pour tout commentaire ou toute question qui pourrait survenir à ce sujet.

Le 05/05/2015
Pr Benoit VEBER
Pr Christine AMMIRATI
Pr Luc-Marie JOLY
Pr Eric ROUPIE
Pr Eric WIEL
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